Facebook annonce un plan pour lutter contre les fake news
Accusé de laisser se propager trop facilement des fausses informations, Facebook a annoncé une série de mesures afin de lutter contre ce fléau qui a gangrené la dernière élection présidentielle américaine.
LES FAITS
La dernière élection présidentielle américaine a été marquée par une amplification de la propagation de fausses informations, notamment sur le réseau social Facebook. Selon les spécialistes, ces sites, avant tout motivés par l’appât du gain (via la publicité), auraient favorisé (malgré eux ?) la victoire de Donald Trump.
Après avoir dans un premier temps nié le problème, Facebook a annoncé en décembre une série de mesures visant à éradiquer le problème.
Les membres de la communauté pourront désormais plus facilement déclarer un post comme douteux. Cette publication pourra continuer à être partagée mais un label « disputed » mettant en doute la véracité du contenu sera affiché.
Affichage du label « Disputed » sur un post litigieux
En parallèle, la fiabilité de l’information sera étudiée par des organisations tierces indépendantes de fact checking.
En cas de tromperie avérée, Facebook pourra pénaliser le post en dégradant sa visibilité dans les fils d’actualité et en l’empêchant d’être utilisé comme support de publicité.
Enfin, Facebook compte lutter contre l’usurpation de noms de domaines (ex : « Denver Guardian » au lieu du « Denver Post ».).
Fonctionnalité de déclaration d’une fake news
LES IMPACTS
Les internautes vont-ils jouer le jeu ?
Comme souvent dans ce genre de situation, les sites s’en remettent à la communauté pour lutter contre le fléau du spam.
Ces initiatives démontrent une nouvelle fois l’impuissance des algorithmes qui restent incapables d’interpréter le sens des mots. La solution pourrait être humaine. Snapchat a par exemple décidé de constituer une équipe chargée de sélectionner les contenus. Mais avec 1,79 milliard de membres (nov.2016), difficile pour Facebook de valider la totalité des contenus publiés….
La question maintenant est de savoir si les internautes vont prendre le temps de déclarer un post comme douteux ? Combien d’entre nous prend le temps de signaler un mail comme spam ?
Voilà pourquoi nous pensons que ces annonces ne sont qu’une manœuvre de communication et pourront difficilement supprimer totalement le problème…
Des fonctionnalités à double tranchant ?
Les fonctionnalités de signalement des posts pourraient être détournées de leur usage par des esprits malveillants ou des spammeurs.
En effet, une communauté pourrait facilement s’attaquer massivement aux contenus diffusés par une communauté « opposée ». Ce type d’attaque pourrait ainsi dégrader la visibilité du post en attendant que Facebook puisse rétablir la vérité. On imagine ainsi aisément les anti-IVG s’attaquer aux posts publiés par les sites pro-IVG…
Comme le Negative SEO est exploité pour pénaliser un site concurrent, il est fort probable que ce type de campagne soit de plus en plus utilisé sur les réseaux sociaux.
Un autre défi de taille pour Facebook qui reste flou sur les garde-fous qu’il compte utiliser pour éviter ce type de manœuvres…

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